Les distorsions cognitives… cette grossière expression qui fait peur, mais que veut-elle dire ? Selon les psychologues, les distorsions cognitives sont des interprétations et des représentations biaisées du monde, qui privilégient systématiquement une vision négative et pessimiste des choses. Bien souvent, elles sont responsables d’une incapacité de la personne à évaluer la réalité de manière positive ou tout simplement, neutre.
Pour faire clair, vous vous mettez à voir tout en noir et à perdre tout semblant d’objectivité. Résultat, vous devenez de plus en plus vulnérable, stressé et surtout, votre estime de soi se réduit petit à petit, érodant votre confiance.
Voici 5 exemples de distorsions cognitives et surtout, 5 solutions pour contrer ces processus de pensée
1. Considérer votre vie entière comme un échec
L’une des distorsions cognitives les plus communes est de considérer un échec comme l’histoire de votre vie. Vous avez échoué à un entretien d’embauche ? Vous n’avez pas réussi à boucler un dossier à temps, à signer un contrat ? TOUTE votre vie subira le même sort : l’échec.
Voilà un très bon exemple de l’extrémisme de votre pensée. Ce n’est pas réaliste ! Dès que vous commencez à avoir ces pensées négatives, rappelez-vous vos succès : obtentions de diplômes, promotions, travail bien fait, dernier plat réussi, dernière livre lu, dernières vacances…
2. Faire d’un élément négatif une montagne
Mettez-vous en situation, vous venez d’apprendre qu’un rapport dont vous avez expressément besoin pour une présentation, n’arrivera pas à temps… Tout est fichu, vous allez complètement échouer votre présentation, vous allez être congédié et surtout, vous ne serez jamais capable de retrouver du travail. En bref, vous vous voyez déjà au chômage.
Quand vous commencez à sentir que la situation vous échappe, posez-vous une question : “Que dois-je faire pour garder le contrôle, à cet instant précis ?”
Plutôt que de dépendre d’un rapport qui, décidément, n’arrivera pas, attelez-vous à parfaire le reste de votre présentation, essayez de chercher des chiffres par vous même. Téléphonez aux personnes qui devaient vous fournir le rapport, essayez de leur sous-tirer des informations… Concentrez-vous sur ce que vous pouvez et devez contrôler.
3. Ne garder que le négatif
Pensez à une autre situation : vous avez été admissible à un concours (sous-entendu, vous avez réussi l’épreuve écrite), mais au moment de l’entretien oral, vous vous écroulez et vous n’obtenez pas le concours. Une autre distorsion cognitive risque de vous faire voir tout en noir : vous avez raté l’oral, donc vous avez tout raté et vous ne pourrez jamais réussir d’autres concours.
Plutôt que de ne garder que le négatif, essayez de retenir le positif ! Vous avez passé l’épreuve de l’écrit et c’est déjà quelque chose de formidable. L’oral, ce sera pour le prochain coup. Lorsque vous ne filtrez que les points négatifs, vous déformez votre façon de penser et oublier tout ce que vous avez accompli.
4. Arrivez à des conclusions hâtives
Nous le faisons tous, tous les jours… Imaginez, vous passez devant votre patron qui ne vous dit pas bonjour, pas même un regard. Ca y est, il veut vous virer, il vous déteste et vous n’êtes plus dans ses petits papiers. Pourquoi ne pas commencer à ranger vos affaires même ?!
Quels sont les faits ? Votre patron est passé à côté de vous, un lundi matin, à 9h et a oublié de vous dire bonjour. Bien, jusque là, rien ne semble très grave si ? Rappelez-vous une chose : votre patron est également un être humain, et, comme tout être humain, il a ses états d’âme. Peut-être a-t-il passé une mauvaise soirée ? Peut-être a-t-il des problèmes personnels ? Il ne vous arrive jamais de marcher, la tête un peu dans la lune, et de ne pas faire attention à qui passe à côté de vous ? C’est pareil pour lui !
5. Ce n’est pas de votre faute, le sort s’acharne sur vous
“Normal que je n’ai pas obtenu cette promotion, avec tout le travail qu’on me donne, je n’ai pas eu le temps de me pencher sur mon dossier”. Trop souvent, nous avons tendance à nous considérer comme les victimes de ce bas monde.
Vous ne devez pas fuir vos responsabilités. Certes,vous avez peut-être eu des circonstances atténuantes mais vous avez aussi eu votre rôle à jouer dans ce qui vous est arrivé.